L'affaire Jacqueline Sauvage rebondit après que le tribunal d'application des peines ait décidé de rejeter sa demande de libération conditionnelle, allant à l'encontre de l'avis du Parquet et à l'encontre de la décision présidentielle d'accorder une grâce partielle.

Selon les juges, le projet de vie de Jacqueline Sauvage, si elle était sortie de détention, n'était pas acceptable. Celle-ci avait indiqué qu'elle irait vivre chez l'une de ses trois filles dans le Loiret, à une quinzaine de kilomètres du lieu du meurtre. Or, selon le tribunal, ce lieu serait peu propice "à la poursuite nécessaire de sa réflexion sur son passage à l'acte".

Ces raisons évoquées, ridicules quand on voit qui on relâche sans se poser de questions, montrent que la magistrature n'a pas avalé que l'on puisse remettre en cause sa toute puissance, persuadée qu'elle ne fait jamais d'erreur. Mais ces juges doivent comprendre que leur indépendance n'a de valeur que s'il rendent une vraie justice, avec impartialité et sérénité, sinon ils se comporteraient comme on se comporte en dictature. Le président a voulu les ménager en accordant une grâce partielle dans un dossier où la libération immédiate était grandement justifiée, et il a eu tort, la "justice" française montrant tous les jours ses failles, devenant odieuse à ceux qu'elle devrait protéger.

Il faut donc reprendre le combat. Une nouvelle pétition est lancée, et a déjà rassemblé en quelques heures plus de 40 000 signatures. J'invite ceux qui s'étaient déjà mobilisé à continuer l'action.

http://www.change.org/p/francois-hollande-lib%C3%A9ration-imm%C3%A9diate-de-jacqueline-sauvage

Cet acharnement est honteux. J' ai signé

Mais la Justice, en France est un vain mot ami Surfeur ...

Eh oui, les magistrats se plaignent de manque de moyens, et de surpopulation carcérale, alors on met le paquet sur une pauvre femme qui a été tabassée pendant 40 ans par son mari et qui n'aspire qu'à finir sa vie auprès de ses petits enfants, et on bâcle les dossiers des apprentis djihadistes qui sont bien mieux à "fréquenter" les églises, avec des couteaux, que les prisons... le vrai danger pour la société, c'est bien évidemment Mme Sauvage....

Ils se sont laissés influencer par son nom de famille

Je ne connais rien à l'histoire mais depuis quand on a le droit de tuer ?

On n'a pas le droit de tuer, et on n'a pas le droit de frapper régulièrement et violemment son conjoint, ni celui de violer ses propres enfants. Il y a ici un drame familial pour lequel on attendait un verdict juste, tenant en compte de toutes les circonstances. Jacqueline Sauvage est déjà depuis presque quatre ans en prison, et elle a assez payé sans que "la justice" ne s'acharne à taper sur elle aussi fort que ne le faisait son mari...

Le message vers les maris cogneurs est clair : tapez tant que vous le voulez, si elle se rebiffe, elle ira en tôle...

Non le message est clair.
Ne te marie jamais
Et surtout si un homme ose lever la main sur toi, tu te barres sur le champ.
Facile à dire je le concède.
Se faire tabasser régulièrement et violemment, savoir que ses enfants sont violés : ils ont diagnostiqué le syndrôme de Stockholm ?

Bon je te rejoins : elle a suffisamment payé.
Mais à l'inverse le message qui consisterait à dire : on vous frappe, vous pouvez tuer par légitime défense et vous serez gracié(e), ça me dérange un peu.

La violence conjugale j'ai expérimenté. Par principe on décrète que les femmes sont forcément des victimes mais la réalité est souvent beaucoup plus complexe...

Encore une fois je ne me suis pas penché sur le dossier mais je me méfie de ces mouvements de masse voulant systématiquement défendre la cause des désespérés et qui crachent toujours et encore sur une justice supposée corrompue.

Moi, j'ai suivi le dossier d'assez près, et quand j'en ai parlé ici pour la première fois, la médiatisation nationale était inexistante. Ce qui a choqué ceux qui ont suivi le procès en appel c'est le réquisitoire du procureur de Blois, qui a systématiquement balayé les circonstances atténuantes pour réclamer la même peine qu'en première instance (10 ans ferme) où le contexte familial (viol des filles) n'avait pas été évoqué en profondeur, cette famille meurtrie n'ayant alors pas mis sur la place publique toutes les turpitudes du père, par pudeur. Mais conscient de l'énormité des faits, et pour convaincre le jury, il a leur a menti en affirmant que le jeu des réductions de peine ferait libérer Jacqueline Sauvage en janvier 2017, ce qui était totalement faux (avril 2018 hors grâce présidentielle, bien sûr pas évoquée à l'époque). A-t-il agi par incompétence, ou sciemment, je n'en sais rien, mais ce qui est sûr c'est qu'il a influencé les jurés dans le sens de rallonger une peine qui aurait au contraire due être mesurée avec compassion (10 ans, dont cinq avec sursis, auraient permis une libération immédiate tout en sanctionnant le meurtre) .

La justice française n'est pas, je pense, corrompue, mais elle peut se tromper, et elle devrait l'admettre, plutôt que de se draper dans la toute-puissance de son indépendance. On attend d'elle de rendre la justice, la vraie, avec compétence, pas de régler ses comptes avec l'exécutif.

euh légitime défense , elle a tirée pas un mais 3 coups de feu et de plus dans le dos de son mari ....
Donc pas du tout légitime défense ^^" ! mais je suis du même avis que vous vu ce que sa famille et elle ont vécu à cause du père, il y a des circonstances atténuantes et ils en ont assez souffert comme ça !

185 000 signatures en 4 jours...

Épuisée par l'acharnement judiciaire à son encontre, Jacqueline Sauvage renonce à faire appel de la décision la maintenant en prison. La justice a "enfin" réussi (bravo, messieurs les juges !!!) à finir de détruire cette femme déjà brisée par 40 ans de sévices.

Ceux qui pensent représenter la justice française, voulant démontrer leur indépendance, ne montrent en fait que leur totale inhumanité.

Le président de la république osera-t-il aller au bout de la logique qui l'avait poussé à accorder une grâce partielle, et accorder une grâce totale ?

Plus que jamais, il est important de signer et relayer la pétition, qui dépasse maintenant les 215 000 signatures.

Nota: Ce même jour, la "vraie" justice s'exerce pleinement concernant des gens qui, "au contraire de Jacqueline Sauvage", ne présentent aucune dangerosité :

Une figure bien connue de la mouvance islamiste depuis une dizaine d'années, Farouk Ben Abbes, devait être indemnisée à hauteur de 7 000 euros en contrepartie d'un « préjudice moral » pour une détention provisoire de trois mois, considérée comme injustifiée par la cour de cassation. Finalement, le Belgo-Tunisien, qui avait été soupçonné de fomenter un attentat contre le Bataclan en 2010, a perçu près de 18 960 euros en mars dernier de la part de l'État.

Sous les conseils de ses filles et ses avocates, Jacqueline Sauvage a finalement décidé de faire appel.

Ses soutiens, constatant que dans ses motivations de refus, le TAP avait notamment évoqué "la médiatisation des faits, qui aurait enfermé psychologiquement Mme Sauvage dans un statut de victime" ont été amenés à réduire leurs actions.

"C'est la raison pour laquelle nous avons décidé, pour laisser les magistrats prendre leur décision en toute sérénité et par respect pour Jacqueline (...) de ne plus faire aucune déclaration à la presse. Nous nous sommes engagées à ne plus répondre aux interviews et à ne plus apparaître sur les plateaux de télévision à ce sujet", écrit, dans un communiqué, Eva Darlan, représentante du comité de soutien des personnalités à Jacqueline Sauvage.

La pétition reste néanmoins en ligne.

Personnellement, je comprends tout à fait la position des soutiens de Jacqueline Sauvage face à des magistrats qui jouent les outragés que l'on ait pu discuter leurs décisions, et qui cherchent à prendre une revanche sur la grâce présidentielle.

Il n'en demeure pas moins que la médiatisation de cette affaire résulte directement d'un verdict en appel qui est apparu d'une incroyable sévérité compte tenu du contexte dans lequel Madame Sauvage a agi, et qui n'a pas été pris en compte par les jurés, ceux-ci ayant suivi le réquisitoire du procureur de Blois, qui leur avait faussement affirmé qu'avec 10 ans fermes, Madame Sauvage sortirait en janvier 2017.

La justice a très mal fait son travail, et l'indépendance qu'elle revendique avec force ne se justifie que si elle sait elle-même corriger ses propres erreurs. Jusqu'à maintenant, elle a juste démontré le contraire, et c'est dramatique pour la confiance que les citoyens peuvent lui accorder.

RIP

Jacqueline Sauvage est morte à l'âge de 72 ans, à son domicile du Loiret

Beaucoup de respect

Bien à toi amigo Surfeur. Abrazo