Bon, enfin trouvĂ© le temps de finaliser tout çĂ
!!!
1er : Le cercle rouge : 94 points !
1er Delon, et ici 1er Montand !! N'en jetez plus
!!!
Ce plébiscite montre bien comment Jean-Pierre Melville (Le Samouraï , Le deuxième souffle) est sans doute non seulement le Roi du Polar Français, mais aussi et tout simplement un des très-très grands du cinéma bleu-blanc-rouge.
Montand, en réalisant ici une énorme composition d'acteur, et notamment lors de la scène du délirium-tremens, a marqué les esprits dans ce rôle d'ex-flic passé du côté des truands.
Une interprétation magistrale pour un métrage exceptionnel de densité et de qualité.
On peut même dire "une date" dans le cinéma Français, et ce n'est pas si courant.
2ème : Le salaire de la peur : 75 points !
Encore un chef d'œuvre, signé celui-là d'un autre maître de notre cinéma national, Henri-Georges Clouzot ( Le Corbeau, Les diaboliques ...... ). Le cinéaste offre ici à Montand, en 1953, le 1er rôle majeur d'une carrière alors marquée de films relativement secondaires, à part peut-être "Les portes de la nuit" (Marcel Carné, 1946). Ce voyage en camion chargé de nitro-glycérine, avec le duel historique Montand-Vanel, a sans conteste laissé une trace indélébile dans la mémoire des spectateurs de toutes époques, et contribué à lancer définitivement en tant que comédien un artiste qui, auparavant, était sans doute plus considéré comme chanteur que comme acteur.
Cerise sur le gâteau, le film obtînt la même année les récompenses suprêmes aux festivals de Cannes (Grand Prix ! La palme d'or n'existait pas encore) et l'Ours d'Or à Berlin.
3ème : Z : 65 points !
Moins "ludique" que les précédents, ce film de Costa Gavras est considéré comme le meilleur de son auteur, et comme un des sommets du film politique, genre relativement peu usité dans la dramaturgie cinématographique mondiale. Il raconte l'assassinat du député d'opposition Lambrakis (Montand) pendant la dictature des colonels dans la Grèce des années 60, et le procès qui a suivi grâce au courage d'un juge interprété ici Par Jean-Louis Trintignant. Pour Yves Montand, qui s'est élevé toute sa vie contre le totalitarisme, ce rôle, bien que finalement très court (à peine plus de 10 minutes), a certainement été pour lui un des plus importants de sa carrière. On peut sans problème considérer que l'importance politique du métrage (Prix du Jury à Cannes et Oscar du meilleur film étranger à Hollywood) prend ici le pas sur le côté thriller et sur l'interprétation de l'acteur (au demeurant excellente).
4ème : Manon des sources : 52 points !
7ème : Jean de Florette : 50 points !
Bien que séparés par 2 autres films ex-aequos (tous dans une fourchette de 2 points), il est bien sûr logique de regrouper ici les deux volets du dyptique de Claude Berri.
S'attaquer à un monument de Pagnol (même si la réputation de son propre dyptique "Manon des sources - Ugolin" est moindre que l'immensément populaire trilogie "Marius - Fanny - César") était, pour Claude Berri comme pour quiconque, particulièrement casse-gueule ! En effet, il était évident que tout le monde ne manquerait pas d'étalonner la version de Berri avec l'original, et l'on sait bien que dans cette situation, la comparaison avec la 1ère création est souvent au désavantage de la seconde. Or, Pagnol avait mis la barre très haut !
Mais le pari est remporté haut-la-main
! Au point qu'aujourd'hui, malgré l'antériorité du métrage "Pagnolien", c'est plus souvent au remake de Berri que le bon peuple va penser en premier quand on évoque la création du maître Provençal. Et le miracle tient autant au scénario (le personnage de Jean de Florette n'est qu'évoqué dans l'original, alors qu'il est le personnage central -Depardieu- dans la mouture plus récente), qu'à la prééminence de l'interprétation de Y. Montand (le papet) et D. Auteuil (Ugolin). Le plus fort est qu'à l'origine, Montand ne voulait pas du rôle.
Il s'est dit que C. Berri aurait utilisé un subterfuge pour lui faire faire un essai destiné à un autre comédien, et que ce n'est qu'en voyant les rush que le grand Yves aurait finalement accepté d'incarner le Papet. Affabulation ? Peut-être oui , peut-être non, mais à l'arrivée une performance d'acteur qui aura marqué la mémoire collective, et, de plus, le dernier grand rôle du comédien-chanteur, puisqu'ensuite, il ne tournera plus que 3 films plutôt mineurs dans son immense carrière !
5èmes ex-aequos : "Police Python 357" et "I comme Icare" : 51 points !
Le "357" d'Alain Corneau est sans conteste un des fleurons du polar à la Française. Cet enchevêtrement machiavélique qui fait de Montand le principal suspect - pourtant innocent - du crime sur lequel il enquête est une merveille de scénario. Et l'immense talent des acteurs (François Périer et Simone Signoret grandioses, même si on peut considérer que Mathieu Carrière et Stefania Sandrelli sont un peu en retrait, sans toutefois en impacter le film ) enfonce le clou pour tenir le spectateur en haleine jusqu'à la fin. Du très-très beau boulot !
"I comme Icare" d'Henri Verneuil , par contre, présente le paradoxe d'être à le fois un film également référentiel dans la carrière de Montand (Et inédit dans notre France
: il faut aller actuellement l'acheter au Canada ou en Allemagne
) tout en pouvant être perçu comme parfois lourdingue et didactique dans sa forme. Bien évidemment inspiré de l'assassinat de J.F.K. ( on peut lui préférer le film éponyme d'Oliver Stone avec Kevin Kostner), il montre l'obstination du Juge Volnay (Montand) qui se bat seul contre tous pour prouver l'existence d'un complot d'Etat, contre la rassurante théorie du tireur isolé (Clone, bien sûr, de Lee Harvey Oswald).
Ce film reste très fun à regarder, mais il faut bien reconnaître que Montand a été plus convaincant dans de nombreux autres métrages.
8ème : Le choix des armes : 46 points !
Encore un Corneau, aussi réussi et aussi bien joué que "Police Python 357". Ce duel entre le vieux truand "à l'ancienne" (Montand) retiré des affaires dans son Hara, et le chien fou imprévisible (Depardieu) de la race des voyous de quartier, est un face à face monumental que le cinéma ne nous propose pas souvent, loin s'en faut ! Ajoutons-y un Gérard Lanvin au top, une Catherine Deneuve excellente, et surtout un Galabru (acteur génial honteusement sous-employé dans 90 % de sa carrière) au niveau de son chef-d'oeuvre (Le juge et l'assassin), et nous avons là un diamant brut du cinéma Français ! Chapeau-bas !!!
9ème : Le diable par la queue : 25 points !
Changement radical de ton : par rapport aux 8 premiers, tous drames plus ou moins noirs, nous sommes ici devant une comédie réalisée en 1969 par un des maîtres du genre, Philippe De Broca (qui a donné quelques-uns de ses plus beaux rôles à Belmondo : "L'homme de Rio", "Le magnifique", "Cartouche"). Montand y campe un escroc qui, par un caprice du hasard, va se retrouver un certain temps dans un château avec un microcosme représentatif de la société qu'il passe son temps à berner
! Entouré d'une pléiade de comédiens de haut-vol (J. Rochefort, M. Renaud, J.P. Marielle, M. Keller, C. Piéplu, X. Gélin .....), il donne dans le "hénaurme" comme il savait si bien le faire quand le rôle le voulait ( "Le grand Escogriffe", "Tout feu, tout flamme" ...).
Du caviar sur canapé !!!
10ème : L'aveu : 22 points !
Le seul film de ce classement dont je ne peux parler personnellement, car en fait je l'ai vu une seule fois il y a très longtemps, et mes souvenirs en sont trop vagues (je n'avais plus qu'une K7 Bétamax, sans aucun magnétoscope en état de marche
). Et comme il est (sauf une édition Grecque qui, d'après Flo, bugue systématiquement) inédit et introuvable pour l'instant, je ne peux pour lors combler cette lacune.
Ceci dit, ce film de 1970 est considéré comme l'autre chef d'œuvre de Costa Gavras, et c'est encore une dénonciation politique, celle du totalitarisme Stalinien qui cherchait à obtenir ce qu'il voulait pour sa propagande par la maltraitance et la torture. Le film fit grand bruit à l'époque, et bien sûr, fut mal vu par le bloc de l'est communiste et ses régimes fédérés.
On attend avec impatience une Ă©dition DVD ou Blu-Ray de ce pamphlet historique !
La suite du classement, sans photos ni commentaires :
11ème : La folie des Grandeurs : 21 points !
12èmes ex-aequos : 12 points !
- Vincent, François, Paul et les autres
- Tout feu, tout flamme
14ème : César et rosalie : 10 points !
15ème : Le milliardaire : 09 points !
16ème : Le sauvage : 08 points !
17ème : Paris brûle t-il ? : 07 points !
18èmes ex-aequos : 06 points !
- La menace
- Les portes de la nuit
- I.P.5
21ème : Napoléon (Rôle très court) : 05 points !
22èmes ex-aequos : 04 points !
- Compartiment tueurs
- Garçon !
- Grand Prix
25èmes ex-aequos : 03 points !
- Ma Geisha
- Section spéciale
27ème : Vivre pour vivre : 02 points !
28ème : Les sorcières de Salem : 01 point !
(Ouf : toute ma soirée du lundi 17/03, mais au moins, c'est fait !
)